Boccace De mulieribus claris Traduction Laurent de Premierfait Illustrations Robinet Testard Français 599, fol. 7v, Junon BNF
Quatrième portrait du De Mulieribus Claris de Boccace, sur la série de cent-six, Junon est décrite par Boccace comme la fille d’Ops et de Saturne, reine de Crète avec Jupiter après la mort de leurs parents.
Le site de Mythologie.ca[i] , a rédigé l’article suivant sur la légende de Junon, la protectrice des couples et de la fécondité: “La déesse Junon est la fille de Saturne et soeur jumelle de Jupiter. Elle était la Reine des Dieux, reine du Ciel et la déesse romaine du mariage. Junon protégeait les couples et la fécondité. Elle épousa le dieu Jupiter, son frère jumeau. Cependant ce mariage ne fut pas heureux. Jupiter était d’humeur belliqueuse et à plusieurs reprises il frappa Junon et ne se gêna pas pour la maltraiter. Les infidélités de Jupiter rendaient Junon si jalouse qu’elle ne cessa de persécuter les maîtresses et les enfants de son époux. De son côté, la déesse Junon eut aussi des aventures. Elle ourdit un complot avec Neptune et Minerve pour détrôner le dieu Jupiter. Mais son dessein échoua. Avec Jupiter elle donna naissance à Hébé, Lithye et Mars. Sans aide, elle donna naissance à Vulcain. On associe Junon à la déesse grecque Hera, épouse de Zeus“.
Le site Mythologies.fr[ii], ajoute les précisions suivantes: “A l’origine, et dans la tradition romaine, Junon personnifie le cycle lunaire et figure dans la Triade d’abord honorée sur le Quirinal, puis sur le Capitole, et qui comprenait Jupiter, Junon et Minerve. Puis la déesse romaine assimilée à Héra dont elle hérita de ses légendes mais son culte fut beaucoup plus suivi. Junon était, de façon très générale, la protectrice des femmes, et, plus particulièrement, de celles qui avaient un statut juridique reconnu dans la cité, les femmes légitimement mariées. En ce qui concerne Junon, ses attributions diverses ressortent dans ses épithètes: Juno Regina, associée à Jupiter et Minerve dans le grand temple du Capitole; Juno Lucina, déesse de la lune et des enfantements, souvent assimilée à Diane; Juno Pronuba, déesse du mariage; Juno Voneta, déesse des bons conseils; Juno Sospita, protectrice des femmes en gésine puis protectrice en général; Juno Cœlestis, la Tanit ou l’Astarté de Carthage, transportée à Rome après la troisième guerre punique, etc. Chacune avait à Rome son culte spécifique.
“Selon un légende romaine, Junon était jalouse du fait que Jupiter ait donné naissance à Minerve sans elle. Elle s’en plaignit à Flora qui lui indiqua une herbe qui rendit Junon enceinte sans l’intervention de Jupiter. Elle donna naissance à Mars alors que Arès dans la mythologie grecque est le fils des deux époux. C’est à Junon Moneta que l’on attribue le salut de Rome lors de l’invasion gauloise, en 390 avant notre ère. Les oies que l’on élevait dans l’enceinte de son sanctuaire donnèrent l’alerte, et permirent à Manlius Capitolinus de sauver la Colline et de repousser à temps l’envahisseur. On ne devait assister aux offrandes faites à Junon Lucina que tous noeuds déliés, car la présence d’un lien, noué dans les vêtements des assistants pouvait empêcher l’heureuse délivrance de la parturiente pour qui le sacrifice était offert“.
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[i] Lien avec le site Mythologie.ca.
[ii] Lien avec le site Mythologies.fr.
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