La famille Médicis, enrichie par le commerce international de la laine, est déjà prospère lorsque l’une de ses branches les moins fortunées se lance dans l’activité bancaire. Giovanni de Bicci de Médicis va être à l’origine de la fortune des Médicis. Cette branche obscure du clan Médicis va devenir le leader incontesté de Florence en moins d’un siècle.
La fortune des Médicis : Giovanni et Cosme
Giovanni (1360-1429) est banquier, employé par l’un de ses cousins depuis dix ans, lorsqu’il décide de fonder sa propre banque à Rome avec un associé de la famille Bardi. Pour éviter les déboires rencontrés par la banque Bardi qui avait fait faillite en 1345, la banque est dès le départ organisée en filiales juridiquement indépendantes, pour éviter aux faillites de l’une d’entre elles de provoquer, en cascade, celle de toutes les autres.
Cette organisation est à l’époque, unique. Giovanni va rapidement déplacer le siège de sa banque à Florence et ouvrir trois filiales à Rome, Naples et Venise.
Cosme (1389-1464) va donner une expansion européenne au modèle, en ouvrant les filiales de Milan, Londres, Bruges, Lyon, Genève et Avignon où résident les Papes.
Cosme l’Ancien Jacopo Pontormo vers 1520 Huile sur toile 0,86 x 0,65 cm Galleria degli Uffizi, Florence
Il laisse la plus grande liberté aux directeurs des succursales exigeant en retour une totale fidélité de leurs familles à Florence dans la conquête par Cosme du pouvoir politique.
La prise du pouvoir
En 1433, l’oligarchie au pouvoir depuis 1382 et alors dirigée par Rinaldo d’Albizzi, décide de porter un coup d’arrêt à la progression constante des Médicis dans le parti populaire. Rinaldo fait arrêter Cosme par un partisan qu’il a acheté et dont il a préparé l’élection de Gonfalonier de Florence. Cosme est condamné à mort. Ce dernier parvient à acheter le Gonfalonier de Florence qui commue la peine en un exil de dix ans.
Depuis Venise où il s’est réfugié, Cosme prépare son retour à Florence. Un an plus tard, un partisan de Cosme devient Gonfalonier et les huit membres élus à la Seigneurie sont tous Médicis. La nouvelle administration décide du retour d’exil des Médicis et Cosme revient en triomphateur en octobre 1434. A son retour, il fait exiler systématiquement tous ses ennemis politiques.
Il va passer les trente années suivantes à consolider son pouvoir absolu sur la république et acquérir une stature internationale en intervenant comme arbitre et conseil dans plusieurs affaires délicates de la péninsule italienne.
Son fils, Pierre le Goutteux (1416-1469) est adoubé par les Florentins mais il est moins habile que son père et il suscite la haine de plusieurs familles écartées des affaires politiques.

Pierre de Medicis le Goutteux Agnolo Bronzino National Gallery Londres
Pour en savoir plus sur la prise du pouvoir de Cosme voir l’article sur ce Blog: Une banque pour un Trône
La reconnaissance internationale: Laurent le magnifique
Son petit-fils, Laurent (1449-1492) a récupéré tout le talent de Cosme. Habile, inflexible, froid, orgueilleux, vindicatif, il va positionner définitivement les Médicis parmi les familles régnantes de la péninsule. Il poursuit sa politique d’élimination des opposants politiques et il rencontre sur sa route l’importante famille des Pazzi qui suscite en 1478 une conjuration contre lui.

Laurent de Medicis Georgio Vasari Galerie des Offices
Son frère Julien (1453-1478) est assassiné et Laurent s’en sort par miracle, légèrement blessé. Les Pazzi sont alors systématiquement éliminés. La plupart des souverains d’Europe, dont le roi de France et l’Empereur du Saint-Empire, félicitent Laurent d’avoir échappé à la mort. Les Médicis ont atteint la consécration ultime d’être reconnus internationalement comme les dirigeants de fait de Florence.

Julien de Medicis Andrea del Verrocchio National Gallery of Art Washington

Fioretta Gorini Maîtresse de Julien de Medicis Andrea del Verrochio Museo Nazionale del Bargello

Fioretta Gorini Leonard de Vinci (Medicis) National Gallery of Art, Washington
Ce tableau de Léonard de Vinci a été présenté comme celui de Ginevra Benci. Le site Kleio.org a émis une hypothèse très intéressante: il pourrait s’agir de Fioretta Gorini. « montrée comme toutes les veuves sans bijoux avec en plus le symbole d’un arbre de genévrier dans le fond. Le genévrier ne désigne pas le nom du sujet représenté: il a toujours été utilisé comme un symbole de deuil, de la mort depuis les temps anciens jusqu’à la Renaissance. Par ailleurs, au moins jusqu’en 1926 ce portrait avait le titre « Portrait d’une jeune femme » (dans: Paul Schubring: « Die Kunst der Hochrenaissance en Italien », Berlin 1926 (deuxième édition). C’est seulement après que l’historien de l’art a donné à cette jeune femme le nom de «Ginevra Benci », parce que le genévrier lui inspirait le prénom féminin « Ginevra ».
Pour en savoir plus sur la Conjuration des Pazzi voir l’article sur ce Blog: Une banque pour un Trône
La chute et l’exil de Florence
A la mort de Laurent Le Magnifique en 1492, il est remplacé par son fils Pierre II de Médicis ()1472-1503), qui n’a aucune des qualités de son père : faible, maladroit, peu psychologue, veule, arrogant, il s’empresse auprès de Charles VIII qui partait conquérir Naples et lui cède une série de villes frontières. Cet acte unilatéral, pris sans consultation, suscite la colère des Florentins qui chassent les Médicis de Florence, déclarés rebelles, leurs biens et leurs palais pillés et confisqués.

Bernardo et Neri de’ Nerli, Piero di Lorenzo de’ Medici, 1488, Naples, Biblioteca Nazionale Vittorio Emanuele III
Le siège de la Banque Médicis à Florence dépose alors son bilan.
Savonarole
Après avoir subi les aléas d’une république populaire pendant quelques mois, Florence demanda à Savonarole (1452-1498), un moine qui avait pris beaucoup d’ascendant sur ses compatriotes, de présenter une réforme de la république. Savonarole présenta un projet de gouvernement par le peuple, sur la base de représentants de toutes les couches de la société.
Pendant quatre ans, le gouvernement populaire de Florence, appuyé sur quelque deux mille citoyens représentants du peuple, inspiré par les prêches enflammés de Savonarole, l’un des précurseurs de la Réforme selon les protestants, réussit tant bien que mal à conduire la république.

Savonarole Fra Girolamo Museo Nazionale di San Marco Florence
Mais les Florentins se lassèrent de Savonarole. Aussi, quand le pape Alexandre VI décida d’excommunier Savonarole et lui envoya deux Inquisiteurs, une petite révolution comme Florence en eut tant dans son histoire, aboutit à l’arrestation du moine qui fut interrogé et torturé. Son procès expéditif aboutit à une sentence de mort par pendaison et par le feu pour Savonarole et deux moines, ses affidés, pour schisme et hérésie.
La sentence fut prononcée le 23 mai 1498.
La dictature à Florence
Après la mort de Savonarole, la république populaire se maintint quelque temps encore jusqu’à ce qu’en 1502, les Florentins, lassés de l’instabilité de leur régime politique qu’ils attribuèrent aux élections d’un Gonfalonier tous les deux mois, décidèrent d’en nommer un à vie : le choix tomba sur Soderini (1452-1522), un homme sans charisme, qui devint dictateur de Florence pendant neuf ans et dont le secrétaire de la république fut Niccolo Machiavel.
Pendant ces neuf années, la politique de Florence fut délibérément favorable à la France et orientée contre le Saint Empire et Venise qui avaient plutôt tendance à soutenir les Médicis.
Le retour des Médicis
La victoire de Ravenne obtenue par les Français en 1512, ressouda l’alliance du Pape, du Saint Empire et de Venise qui envoyèrent une armée impériale, accompagnée du cardinal Jean de Médicis, dévaster Prato, ville florentine. La proximité de cette armée inspira de nombreux Florentins favorables aux Médicis qui déclenchèrent un coup d’état : des partisans des Médicis prirent d’assaut la Seigneurie. Soderini fut arrêté et démis de ses fonctions et l’armée impériale entra triomphalement dans Florence, pour y rétablir les Médicis.
En échange de ce service rendu aux Médicis, l’Empereur exigea de Florence une rétribution de 40 000 ducats, le règlement de la solde des troupes pour 80 000 ducats et une prime personnelle pour le commandant des troupes, le vice-roi de Naples, de 20 000 ducats. En contrepartie, les Médicis purent retourner à Florence, après dix-sept ans d’absence, comme « de simples particuliers » et remis dans la possession de l’ensemble de leurs biens.
L’Empire n’était pas encore mûr pour une reconnaissance officielle des Médicis comme princes de Florence, une reconnaissance qui fut l’œuvre des deux papes Médicis successifs, Léon X et surtout Clément VII.
La gestion de Florence depuis Rome
Rapidement, les deux fils survivants de Laurent le Magnifique (Pierre II était mort depuis 1503), le cardinal Jean de Médicis (1475-1521) et son frère Julien (1478-1516) remirent en place le système de gouvernement de Cosme et Laurent.
Pendant que Jean devenait pape sous le nom de Léon X (1513-1521), Julien réprimait dans le sang une nouvelle conspiration, ce qui lui permit d’expurger Florence de tous ses ennemis, conspirateurs ou non.
Jean de Medicis, Léon X, avec ses cousins Giulio de Medicis et Luigi de Rossi. Huile sur bois H 0,154 L 0,119 de Raphael ou Raffaello Sanzio, Raffaello Santi, Raffaello da Urbino.H 1,540 L 1,319 Inventaire n°CSE-S-000261-9661 Crédit photo (C) Archives Alinari, Florence, Dist. RMN-Grand Palais / Nicola Lorusso. Galerie des Offices Florence.
En 1516, Julien, devenu Duc de Nemours par la grâce de François 1er qui lui avait donné pour épouse, l’année précédente, sa tante, Philiberte de Savoie[i] (1498-1524), mourut. Il fut alors remplacé par son neveu, Laurent (1492-1519), duc d’Urbin et le fils de Pierre II de Médicis.

Julien II de Medicis Duc de Nemours copie anonyme du tableau perdu de Rafael Metropolitan Museum of Art New York
La mort de Julien de Médicis inspira à François 1er ou à sa mère, Louise de Savoie une nouvelle alliance celle de Laurent de Médicis, avec l’une des plus riches héritières de France, Madeleine de la Tour d’Auvergne. Laurent fut d’abord invité à parrainer le dauphin sur les fonts baptismaux puis il épousa la belle Madeleine alors âgée de dix-sept ans. Le mariage de ce prince très laid, malade de la vérole, ne fut pas heureux : Madeleine mourut en couches l’année suivante en donnant le jour à Catherine de Médicis.

Madeleine de la Tour d’Auvergne Jean Perreal Galerie des Offices
Les bâtards du duc d’Urbin au pouvoir
Laurent mourut en France en 1519 mais il avait eu le temps de reconnaître, avant sa mort, le fils qu’il avait eu d’une esclave noire, fils qu’il désigna sous le nom d’Alexandre (1510-1537) et qui devait devenir onze ans plus tard, le premier duc de Florence. D’après d’autres sources, ce fils serait en réalité celui du cardinal Jules de Médicis, le fils bâtard de Julien de Médicis, assassiné en 1478. Le cardinal Jules, qui deviendra le pape Clément VII en 1523, aurait légitimé Alexandre à son avènement. Laurent avait eu également un second fils naturel, d’une jeune fille de la noblesse, abusée et violée par ce dernier à la suite d’une beuverie. La mère mourut lors de l’accouchement en 1511 et le bébé fut déposé sur les marches d’un couvent[ii] puis reconnu deux ans plus tard par Laurent mais non légitimé. Ce fils devait devenir le cardinal Ippolito (1511-1535) qui joua un grand rôle à la fin de la république et aux débuts de la monarchie de Florence.

Ippolito de Medicis Le Titien Palazzo Pitti
A la mort de Laurent, le cardinal Jules de Médicis (1478-1534), fut désigné par Léon X pour le remplacer à la tête de Florence. Léon X mourut en 1521 et fut remplacé par Adrien VI qui ne régna sur le trône de Saint-Pierre que pendant deux ans, de 1521 à 1523. Puis, le cardinal Jules devint pape sous le nom de Clément VII. Il expédia alors à Florence les deux fils adultérins de Laurent duc d’Urbin, pour l’administrer à sa place. Afin que les deux jeunes hommes puissent vivre en princes, il expédia les cardinaux de Cortone, Cybo (petit-fils de Laurent le Magnifique) et Salviati qui furent chargés de prendre en main sérieusement les affaires.
Le dernier épisode républicain: nouvel exil en 1527
Le pape Clément VII ayant décidé de participer à la ligue de Cognac, inspirée par Louise de Savoie (1476-1531) lors de la captivité de François 1er, l’empereur Charles Quint engagea les hostilités contre le pape, d’abord par l’entremise de ses partisans Colonna à Rome puis par une armée confiée au duc Charles III de Bourbon, l’ex connétable de François 1er, passé au service de l’empereur.
Le 6 mai 1527, l’armée des impériaux de Bourbon s’empara de Rome pendant le siège de laquelle Bourbon (1490-1527) fut tué. Le sac épouvantable de cette ville parut l’opportunité, pour les Florentins, de se révolter contre l’autorité de Clément VII et des Médicis qui furent chassés une nouvelle fois de Florence par une combinaison d’intérêts partisans et de haines privées accumulées[iii]. Ce nouvel exil fut le point de départ du dernier épisode républicain de Florence.
Clément VII, sorti de son exil forcé au Château Saint Ange pendant le sac de Rome, n’avait pas un sou vaillant pour régler l’énorme rançon exigée par les troupes impériales. Il paya donc de sa personne. Désireux de se revancher des Florentins qui avaient exclu sa famille, il fit la paix avec l’Empereur qu’il couronna à Bologne le 29 juin 1529, renouvelant la geste de Charlemagne et il conclut une ligue avec Charles Quint, aux termes de laquelle l’empereur s’obligeait à établir sur le trône de Florence une monarchie Médicis assujettie au Saint Empire. Il fut décidé à cette occasion de marier le fils adultérin légitimé, Alexandre de Médicis, avec la fille adultérine, légitimée de Charles Quint, Marguerite (1522-1586).
Au mois d’octobre 1530, le Prince d’Orange et vice-roi de Naples, Philibert de Chalon (1502-1530), après s’être emparé de diverses places de Toscane, vint faire le siège de Florence. Après neuf mois de siège, les Florentins se rendirent à la discrétion de Ferdinand de Gonzague (1507-1557), commandant l’armée à la place du Prince d’Orange, mort pendant le siège.
Ainsi finit la république de Florence qui avait duré trois siècles depuis 1200.
La monarchie: le duc Alexandre de Médicis
Alexandre de Médicis fut intronisé en 1531, à l’âge de vingt et un ans et par décret impérial, chef de l’Etat de Florence, à titre héréditaire. L’ancien gouvernement était aboli mais le peuple conservait le droit d’élire ses magistrats. En 1532, des magistrats dévoués aux Médicis (dont Guichardin l’historien des guerres d’Italie) rendirent un décret nommant Alexandre Duc héréditaire de la république, avec toute l’autorité d’un prince.

Alexandre de Medicis Jacopo Pontormo Galerie des Offices (Medicis)
Le gouvernement d’Alexandre fut un règne pitoyable d’une licence sans bornes où le duc se comportait en aigrefin et en criminel avec ses sujets, n’hésitant pas à suborner des filles de famille ou à faire assassiner les gens qui ne lui revenaient pas.
En 1536, les noces d’Alexandre et de Marguerite (1522-1586), la fille adultérine de Charles Quint (future duchesse de Parme), furent célébrées. Un an après, en 1537, Alexandre était assassiné par l’un de ses cousins, de la branche cadette des Médicis, Lorenzo ou Lorenzino de Médicis (1514-1548), dont Alfred de Musset nous a légué l’histoire dans sa tragédie Lorenzaccio.

Jacopo Pontormo 1529, Portrait de jeune homme avec chapeau rouge, National Gallery, Londres Portrait attribué à Lorenzino de Medicis
Cosme de Médicis: premier grand-duc de Toscane
Par la gravité de son geste, Lorenzo, le plus proche parent fut éliminé de la succession au trône de Toscane. Le Conseil de famille réuni chez le cardinal Cybo (1491-1550), lui préféra Cosme (1519-1574), de la branche cadette des Médicis, le fils du célèbre condottière Jean des Bandes noires (1498-1526) et le petit-fils de Jean de Médicis, « Il poppolano » (1462-1509) qui avait participé activement à la république de Florence après 1494 et qui avait épousé la comtesse de Forli, Catherine Sforza (1463-1509).

Sebastiano del Piombo Portrait d’un homme en armure Peut-être Jean de Medicis des Bandes Noires Wadsworth Atheneum museum of art Connecticut
Mais les ennemis des Médicis, les mécontents de tout bord, ne désarmaient pas. Ils se regroupaient sous la bannière de Philippe Strozzi (1489-1538), dans l’attente que se présente une opportunité favorable de rencontre de l’armée florentine du duc.
Le 2 août 1537, quelques mois après son avènement, Cosme de Médicis sortit de Florence et surprit ses ennemis qui ne l’attendaient apparemment pas. Ils furent étrillés, Strozzi capturé et emprisonné.
Cosme épousa en 1539, la fille du vice-roi de Naples, Eléonore de Tolède (1522-1562) et consolida ainsi sa place au sein de l’Empire qui devait le nommer premier grand-duc de Toscane en 1569.

Eleonore de Tolede d’après Agnolo Bronzino Musée des Offices
Avec les honneurs vinrent les difficultés. Il devenait d’année en année plus difficile pour Florence qui avait toujours vécu libre de s’insérer dans un empire centralisateur pour lequel elle n’avait que peu d’affinités. Bien sûr, elle y retrouvait le duché de Milan et le royaume de Naples mais elle y découvrait également nombre de contraintes et peu d’avantages.
Pour contenir l’Empire, Florence chercha, à deux reprises au cours du siècle, à se concilier par des mariages, l’appui politique du royaume de France, seule puissance européenne à pouvoir tenir tête à l’Espagne, suzeraine de Florence: ce fut d’abord Catherine de Médicis (1519-1589), dernière héritière de la branche aînée, puis, à la fin du seizième siècle, Marie de Médicis (1575-1642), dernière héritière de la branche cadette.

Marie de Medicis Tito di Santi Crédit photo Web Gallery of Art Museo dell-Opificio delle Pietre Dure Firenze
Mais cette politique eut peu de retombées de la part de la monarchie française, qui s’était, définitivement, détournée de l’Italie [iv].
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[i] Philiberte de Savoie était la dernière fille de Philippe Sans Terre, le père de Louise de Savoie, avec Claudine de Brosse. Elle était donc la demi-sœur de la mère de François 1er.
[ii] Voir à ce sujet l’article sur Ippolito de Médicis sur Wikipedia.
[iii] L’une de ces haines privées provenait de Clarisse de Médicis, épouse de Philippe Strozzi, la sœur du duc d’Urbin, qui reprochait à Clément VII de ne pas avoir nommé son fils cardinal comme le pape l’avait promis.
[iv] Les informations historiques pour réaliser cet article, ont été puisées dans « Florence et ses vicissitudes 1215-1790 » par M.Delecluze, Paris 1837, qu’il est possible de télécharger en cliquant sur le lien ci-dessus.
[v] Vignettes des deux tableaux généalogiques au début de cet article.
1) Généalogie de la branche aînée des Médicis
Giovanni di Bicci ou Jean de Médicis (1360-1429): Copie par Agnolo Bronzino d’un original inconnu. Galerie des Offices.
Cosme l’ancien (1389-1464): Jacopo Pontormo. Galerie des Offices.
Contessina di Bardi (1390-1473) : Benozzo Gozzoli Cortège du roi Mage Gaspard Florence, Palazzo Medici-Riccardi. Détail.
Pierre le Goutteux (1416-1469): Agnolo Bronzino National Gallery Londres.
Lucrezia Tornabuoni (1425-1482): Domenico Ghirlandaio (Medicis) Circa 1475. Huile sur bois The National Gallery of Art, Washington, DC
Jean de Médicis (1421-1463): Inventaire n°Sculpture n. 117 Credit Photo © Studio fotografico Quattrone, Museo Nazionale del Bargello Firenze.
Laurent de Médicis l’ancien (1395-1440): Portrait d’un jeune homme Lorenzo Il de Medicis Il Popolano Sandro Botticelli Palais Pitti Florence.
Ginevra Cavalcanti (1397-1435): Sculpture. Pas de source identifiée. Museo nazionale dell Bargello ?
Laurent le Magnifique (1449-1492) : Laurent de Medicis Georgio Vasari Galerie des Offices.
Clarisse Orsini (1453-1487): ep Laurent de Medicis le Magnifique. Pas de source identifiée. Coll Privée.
Jean de Médicis, Cardinal (1475-1521). Pape sous le nom de Léon X (1513-1521): Jean de Médicis avec ses neveux Giulio de Medicis et Luigi de Rossi. Huile sur bois H 0,154 L 0,119 de Raphael ou Raffaello Sanzio, Raffaello Santi, Raffaello da Urbino.H 1,540 L 1,319 Inventaire n°CSE-S-000261-9661 Crédit photo (C) Archives Alinari, Florence, Dist. RMN-Grand Palais / Nicola Lorusso. Galerie des Offices Florence.
Pierre II de Médicis (1472-1503): Bernardo et Neri de’ Nerli, Piero di Lorenzo de’ Medici, 1488, Naples, Biblioteca Nazionale Vittorio Emanuele III.
Alphonsina Orsini (1472-1520): épouse de Pierre II de Médicis. Sandro Botticelli Palais Pitti.
Julien de Médicis, duc de Nemours (1478-1516): copie anonyme du tableau perdu de Rafael Metropolitan Museum of Art New York.
Philiberte de Savoie (1498-1524) : Philiberte de Savoie RMN Clouet Recueil de Crayons Bibliothèque Méjanes, Aix-en-Provence.
Marie-Madeleine de Médicis (1473-1526) : fille de Laurent le Magnifique. pas de source identifiée.
Laurent de Médicis, duc d’Urbin (1492-1519): (Raffaello Sanzio ou Santi) Lorenzo de’ Medici, 1518 Huile sur toile (97 x 79 cm) Crédit Photo © Christie’s Images Ltd. 2007 Coll Privée.
Madeleine de la Tour d’Auvergne (1498-1519): Duchesse d’Urbin. Jean Perreal Galerie des Offices Florence.
Clarice de Médicis (1493-1528): soeur du duc d’Urbin. Buste. Collection privée.
Philippe Strozzi (1489-1538): Epoux de Clarice Orsini. Pas de source identifiée. Collection privée.
Catherine de Médicis, Duchesse d’Urbin, Reine de France (1519-1589): Clouet François (vers 1515-1572) (d’après) Inventaire n° MV3179 Credit Photo (C) RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Gérard Blot Versailles, Musée national des Châteaux de Versailles et de Trianon.
Alexandre de Médicis (1510-1537): Bâtard légitimé, fils du duc d’Urbin et donc demi-frère de Catherine de Médicis. Jacopo Pontormo Galerie des Offices Florence.
Marguerite de Parme (1522-1586): fille naturelle de Charles Quint avec la fille d’un tapissier, Johanna van der Gheynst, Margaret ne devait devenir duchesse de Parme que par son remariage, après la mort d’Alexandre, avec le duc de Parme. Antonis Mor. Pas de musée identifié.
Cardinal Ippolito (1511-1535): Le Titien Palais Pitti.
Julien de Médicis (1453-1478): frère de Laurent le Magnifique. Maestro degli Apostoli Sistini (Matteo del Pollaiolo?) Marbre hauteur 0,63 m. n° d’inventaire inv. Sculpture n. 360. Crédit Photo © Studio fotografico Quattrone Museo Nazionale del Bargello Firenze.
Fioretta Gorini (1460-?): Maîtresse de Julien de Médicis. Andrea del Verrochio Museo Nazionale del Bargello Firenze.
Jules de Médicis (1478-1534) Cardinal. Pape sous le nom de Clément VII (1523-1534): fils illégitime de Julien de Médicis et de Fioretta Gorini. Sebastiano del Piombo 1485-1547 1526, huile sur toile 145 x 100 cm Crédit photo @ Museo di Capodimonte, Napoli.
Cardinal Innocenzo Cybo (1491-1550): fils de Marie-Madeleine de Médicis et de Franceschetto Cybo, bâtard du pape Innocent VIII. Pas de source identifiée.
Caterina Cybo, duchesse de Camerino (1501-1557): pas de source identifiée.
2) Généalogie de la branche cadette des Médicis
Pier-Francesco de Medicis (1430-1476) : détail du tableau de Fra Filippo Lippi L’adoration des Mages Credit photo Web Gallery of Art Galerie des Offices Florence.
Lodomia Aciaiuoli (1420-1467): épouse de Pier Francesco. Pas de source identifiée.
Semiramide Appiano (1464-1523): Sandro Botticelli Portrait de jeune femme (1481-1482) Détrempe sur panneau, 48 x 35 cm. New York, coll. particulière, (ex. coll. Rothermere).
Lorenzino de Médicis (1514-1548): Jacopo Pontormo 1529, Portrait de jeune homme avec chapeau rouge, National Gallery Londres. Portrait attribué par le site Kleio à Lorenzino de Medicis ou à son frère l’Evêque d’Albi.
Jean de Médicis « Il Poppolano » (1462-1509): pas de source identifiée.
Caterina Sforza, comtesse de Forli (1463-1509): Lorenzo di Credi, Museo Civico de Forlì.
Jean de Médicis dit « des bandes noires » (1498-1526): Sebastiano del Piombo Portrait d’un homme en armure. Peut-être Jean de Medicis des Bandes Noires Wadsworth Atheneum museum of art Connecticut.
Maria Salviati (1498-1543) : petite fille de Laurent le Magnifique et épouse du condottiere Jean de Médicis dit « des bandes noires ». Maria Salviati avec sa petite-fille Bia Baltimore, Walters Art Museum.
Cosme 1er de Toscane (1519-1574): Agnolo Bronzino. Galerie des Offices Florence.
Eléonore de Tolède (1522-1562) : d’après Agnolo Bronzino. Galerie des Offices Florence.
François 1er de Médicis (1541-1587) : suiveur d’Agnolo Bronzino ? Galerie des Offices Florence.
Jeanne d’Autriche (1547-1578): par Pierre Paul Rubens (1577-1640) Inventaire n°INV1791 Crédit photo Photo (C) RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Jean Schormans Paris, Musée du Louvre.
Lucrèce de Médicis, Duchesse de Ferrare (1545-1561): Alessandro Allori circa 1560. Raleigh, North Carolina Museum of Art.
Alphonse II d’Este , Duc de Ferrare: Girolamo da Carpi. Musée du Prado, Madrid.
Eléonore de Médicis, duchesse de Mantoue (1567-1611): Alessandro Allori Ema Gordon Klabin Cultural Foundation Sao Paulo Brésil.
Vincent 1er de Gonzague, duc de Mantoue (1562-1612): Franz Pourbus Kunsthistorisches Museum, Vienna, Austria.
Marie de Médicis (1575-1642): Crédit photo Web Gallery of Art Museo dell-Opificio delle Pietre Dure Firenze.
Henri IV, roi de France (1553-1610): Estampe d’après Frans II POURBUS, DELPECH F (dessinateur, ?) ; RUOTTE Louis Charles Fils (graveur) ; BASSET André (imprimeur, éditeur) ; BASSET le Jeune (dit), création 4e quart 18e siècle ; 1er quart 19e siècle H 0,57 L 0,445 © Pau, musée national du château, © Direction des musées de France, 2007 Crédit photo © René-Gabriel Ojéda, © Réunion des musées nationaux.
Ferdinand 1er de Médicis, Cardinal puis Grand duc de Toscane (1549-1609): d’après Wikipedia Suiveur de Allori Galerie des Offices Florence.
Christine de Lorraine (1565-1637): petite fille de Catherine de Médicis. Huile sur toile de Tiberio Titi 1,74 x 1,375. Collection privée.
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