Je suis écrivain et j’ai choisi le terrain du roman historique. Je dédie ces quelques mots à tous ceux qui entrent, distraitement ou volontairement sur ce site. Je voudrais tenter de faire partager ma vision de l’histoire pour mon roman (et non pour ce Blog où je tente au contraire d’approcher au plus près la vérité historique dans chacun de mes articles), une passion dévorante qui n’a cessé de m’accompagner depuis ma plus tendre enfance. Pour moi, l’Histoire, c’est une petite part de rêve qui se conjugue avec une immense part de connaissances. La part de rêve commence là ou la connaissance s’arrête. C’est le domaine réservé aux supputations, aux hypothèses et aux raisonnements. Personnellement, je pars d’une phrase, d’un entretien, d’un échange de correspondances pour tisser un écheveau de liens entre des personnages, que la connaissance historique ne contredit pas. Je ne m’autorise pas plus de libertés que d’autres biographes, mais là où les biographes disent « je pense que » je raconte les choses, telles que la psychologie des personnages me le laisse supposer. |
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C’est la raison pour laquelle je me suis défini comme « romancier » et non comme « biographe » bien que mon roman soit une biographie au vrai sens du terme. Ma démarche est fondée sur la cohérence entre les personnages et leur époque. J’essaie de trouver des explications globales aux actions des protagonistes, soit un chemin étroit qui peut tantôt flirter avec la vérité mais également conduire à l’erreur. | ||
J’ai bien conscience que, ce faisant, je dois assumer une responsabilité par rapport à mes lecteurs. C’est la raison pour laquelle mes excursions romanesques sont limitées au strict nécessaire. Car, quand on aborde l’histoire, on se trouve dans une démarche d’investigation où l’on doit réexaminer tous les matériaux de l’enquête sans pouvoir interroger, à la différence de Cold Case, les protagonistes. Il faut donc apprécier la valeur des contributions et surtout éliminer celles qui n’apparaissent pas conformes à une cohérence psychologique des personnages.Car l’histoire a été souvent racontée par des mémorialistes nés longtemps après les faits et qui se sont « lâchés », portés par le souffle de leurs émotions ou de leur environnement ou encore du politiquement correct de leur époque. L’histoire s’est alors étirée, allongée, distordue. Retrouver la vérité toute nue des personnages tient alors de la gageure scientifique ou de la part romanesque.Je n’ai pas la compétence requise pour la première voie.J’espère que la part romancée de ma démarche saura interpeller le lecteur attentif que vous êtes.Je souhaite vous retrouver ensuite, belle lectrice et cher lecteur pour de passionnantes polémiques. |