
Boccace De mulieribus claris Traduction Laurent de Premierfait Illustrations Robinet Testard Français 599, fol. 55, Claudia BNF
Il s’agit du cinquante-huitième portrait de la galerie des cent-six Cleres et nobles femmes de Boccace, qui aborde le mythe de la vestale Claudia Quinta, faussement accusée de fornication, qui tire le vaisseau transportant la statue de la déesse Cybèle, ce qui prouve son innocence. Cet épisode est conté par Aurelius Victor[i] :
« XLVI. La vestale Claudia.
46 Dans le temps qu’Annibal dévastait l’Italie, les Romains consultèrent les livres des sibylles, et firent apporter de Pessinonte la statue de la mère des dieux. En remontant le Tibre, le vaisseau sur lequel on l’avait placée s’arrêta tout à coup au milieu du fleuve, et nul effort ne put le faire avancer. On consulta de nouveau les livres des sibylles, et l’on y lut que la main d’une femme très chaste pourrait seule le mettre en mouvement. Aussitôt la vestale Claudia, faussement soupçonnée d’avoir commis un inceste, conjure la déesse de la suivre, si elle connaît son innocence. Après cette prière elle attache sa ceinture au vaisseau, et le tire vers le rivage. Nasica, qui passait pour le plus vertueux de ses concitoyens, reçut dans sa maison la statue de la mère des dieux, et y garda un hôte si auguste jusqu’à ce qu’on lui eût élevé un temple« .
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[i] S Aurelius Victor Hommes illustres de la ville de Rome. Site L’antiquité grecque et latine du Moyen Age, de Philippe Remacle.
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