Semblançay est-il vraiment coupable ?
Si certains commissaires peuvent être accusés de partialité, une telle accusation ne pouvait être portée contre le Président Guillard. D’autre part le jugement rendu était très inférieur à ce qu’en attendait le roi et les Commissaires incriminés ne durent pas être félicités. Que Semblançay ait tellement refusé la qualification de comptable montre qu’il y a anguille sous roche. Et le roi et Louise de Savoie se souvenaient parfaitement que Semblançay avait payé 80 000 écus comptant pour la ville de L’Aigle en Normandie à un ennemi de l’Etat. D’où provenait cette somme alors que dans le même temps, Semblançay déclarait avoir les plus grandes difficultés à prêter au roi ?
Pourquoi fallait-il condamner Semblançay ?
Mais le roi qui devait 900 000 livres à Semblançay ne se dépêchait pas d’honorer son règlement. Et pour cause : il venait d’être battu et fait prisonnier à Pavie. Et la Régente avait bien d’autres soucis en tête que de venir payer celui dont elle estimait qu’il l’avait volée huit années durant.
Portrait de François 1er par Jean Clouet. Huile sur bois. H 0,96 L 0,74. Inventaire n°INV 3256. Copyright Notice © Musée du Louvre, © Direction des Musées de France, 1999. Crédit photographique © Réunion des musées nationaux. Musée du Louvre
Semblançay se retrouva donc seul pour rembourser les emprunts souscrits au nom du roi et notamment les Florentins de Lyon à qui il devait 230 000 livres. On peut du reste s’étonner que ses dettes soient si faibles au regard de ses créances sur l’Etat. Mais si on fait la somme entre la dette à l’égard des Florentins et celles auprès de Louise de Savoie, on retombe exactement sur les créances sur le roi. Il existe donc une probabilité que Louise de Savoie lui ait fourni à hauteur de 70% et sans le savoir, les ressources pour prêter à la Couronne ce que du reste le jugement a pointé du doigt. Il aurait mobilisé le solde auprès de divers prêteurs.
Gérant sur le même compte la fortune importante de Louise de Savoie (celle de trois duchés) et celle de la Couronne il aurait largement puisé dans les disponibilités de la Régente pour prêter au Roi ce qui lui aurait été impossible si un autre avait été désigné pour gérer la fortune personnelle de la mère du Roi.
Alfred Spont estime que la Régente, trompée pendant des années par celui qu’elle considérait comme son plus fidèle serviteur, aurait alors décidé sa perte. Mais si on regarde bien, en dehors des 300 000 écus de Naples, la seule créance prouvée de la Régente se montait à 107 000 livres une somme importante mais qui ne représentait qu’une fraction de ses revenus annuels. La Régente aurait-elle engagé l’action ultérieure contre Semblançay pour ce seul motif ? Aurait-elle lancé ce cri du cœur dans son journal ?
La probabilité c’est que Louise de Savoie ait estimé bien supérieur, le montant des vols de Semblançay en tant que seul gestionnaire de toute sa fortune et de celle de Claude de France, sans pouvoir le prouver Elle aurait alors engagé une action supplémentaire pour comprendre le « système » Semblançay, sans doute commun à l’ensemble de ces « gens de finances » qui s’étaient tous enrichis dans des proportions considérables.
Elle aurait alors laissé Semblançay tranquille pendant plus de dix-huit mois, puis, profitant d’une opportunité, elle aurait lancé son action contre Semblançay.
Pourquoi dix-huit mois ? Parce que François 1er venait d’être capturé à Pavie : Louise de Savoie en tant que Régente de France avait alors bien d’autres soucis en tête jusqu’à la libération de François le 17 mars 1526.
Pourquoi une opportunité ?
Toujours d’après Alfred Spont, une procédure aurait été engagée contre plusieurs membres de la Commission nommée pour instruire l’affaire Semblançay et qui n’aurait toujours pas été dissoute trois ans après. Cet aspect de l’affaire n’est pas clair car les membres concernés ne sont pas cités par Alfred Spont comme faisant partie des quatre commissaires désignés dans l’article précédent sur Semblançay. A moins qu’ils ne le soient devenus plus tard ?
Toujours est-il que deux des « Commissaires » que sont « Guillaume Prudhomme et Jean Prévost »[i] font l’objet d’une interpellation[ii] décidée par la Chambre des Comptes. La Chambre des Comptes est alors une Cour souveraine, qui tire son origine comme le Parlement de la « Curia regis« , jugeant en dernier ressort les affaires financières. Louise de Savoie, Régente, fait élargir Prudhomme le 18 Mai 1525 et Prévost le 27 décembre 1525 : ces deux-là deviennent alors ses affidés.
Vue de la Chambre des Comptes, de la Sainte Chapelle et d’une des portes du Palais de Paris Dessiné par Israël Silvestre – H 0,361 L 0,473 Bibliothèque nationale de France, département Estampes et photographie, RESERVE FOL-VE-53 (G)
Jean Prévost qui connaissait tous les dossiers de Semblançay dans tous leurs détails secrets est l’homme idéal pour la Régente. Il lui décrit par le menu le « système » Semblançay ou celui des gens de Finances, n’hésitant sans doute pas à en rajouter pour camoufler ses propres turpitudes.
Ce Prévost n’a pas la conscience bien nette. Déjà plusieurs affaires sont venues assombrir sa carrière. Jean Salat, le Commissaire de l’Affaire Semblançay, lui aurait reproché de faire obstruction sur l’affaire de l’instruction du Procès contre le Receveur Général Sapin : le Parlement lui a interdit d’aliéner tout bien de son Patrimoine avant d’avoir fourni ses quittances à Sapin. Le Receveur de Sens dénonce « la calumpnie évidente dudit Prevost, qui présente les comptes par lesquels lui est deu et recelle ceulx par lesquelz il doibt ».
C’est cet homme peu recommandable qui va se faire l’instrument de la « vengeance » de Louise de Savoie.
D’après Alfred Spont un autre homme va jouer un rôle important dans l’Affaire Semblançay mais sans préciser lequel, s’appuyant sur des observations discutables de Martin du Bellay : le Chancelier lui-même, Antoine Duprat, le puissant favori du roi et de la Reine mère.
L’arrestation et le procès de Semblançay
Le 13 janvier 1527, Semblançay est arrêté et placé à la Bastille. Un contemporain raconte que Jean Prevost est également arrêté « mais que c’est chose feinte car il était accusateur pour le roy envers ledit de Beaune ». Robert Albisse[iii], banquier florentin en affaires avec Semblançay est également arrêté.
Il ne semble pas au départ, qu’un tribunal ait été désigné pour le juger. L’affaire est simplement renvoyée auprès des Commissaires de 1523 qui en commencent l’examen le 22 janvier 1527. Le 5 mars, un édit du roi est publié à grands renforts de trompette sur les carrefours invitant tous les « receleurs » de documents, biens ou papiers de Semblançay à les révéler dans la quinzaine.
Le 26 mai, des juges sont nommés : ce sont de grands serviteurs de la monarchie mais également des hommes intègres et de grande valeur. Il y a tout d’abord le Premier Président du Parlement de Paris de Selve, le Premier Président du Parlement de Rouen, Jean Brinon, qui avait négocié pour Louise de Savoie le Traité de Moore avec l’Angleterre, Jacques Minut, Premier Président du Parlement de Toulouse, deux membres du Grand Conseil, un Maître des Requêtes, deux juges du Parlement de Paris et un du Parlement de Dijon et enfin deux Auditeurs des Comptes dont Antoine du Bourg, un homme au service de Louise de Savoie, qui devint Président au Parlement de Paris puis Chancelier de France en 1535 à la mort de Duprat.
Jean de Selve (1465-1529) magistrat et diplomate français Premier président au parlement de Paris. Album Louis-Philippe Crédit photographique (C) Château de Versailles, Dist. RMN-Grand Palais / image château de Versailles N° d’inventaire LP10.6.1 Fonds Estampes H 0,189 L 0,146 Versailles, châteaux de Versailles et de Trianon
Il s’agissait d’un tribunal tout à fait considérable avec des représentants éminents des plus importants Parlements de France. Le roi devait donc être tout à fait certain à ce moment-là de la culpabilité de Semblançay pour oser constituer un tel tribunal.
Le texte du Procès criminel de Semblançay a disparu. Seul subsiste le texte de l’interrogatoire de Jean Guéret qui fait apparaître un grand nombre de petites irrégularités, larcins[iv], omissions, fausses écritures, intérêts illégaux[v], réalisées par Semblançay dans l’exercice de ses fonctions.
En ce qui concerne la gestion des Finances de Madame la Régente, Semblançay est convaincu de fausses factures pour un montant de près de 100 000 livres remises au Bâtard de Savoie, le frère de la Régente. Il s’agissait en réalité d’ordres du Roi mais payés à son insu par la Régente.
Pour le service du roi, on fait reproche à Semblançay d’avoir illégalement perçu des intérêts sur les recettes du roi. La vérité c’est que Semblançay faisait l’avance avec sa banque des sommes à verser aux recettes mais récupérait les sommes au fur et à mesure sur leurs débiteurs.
Mais les besoins de la Couronne devinrent progressivement si importants qu’il n’était plus possible de satisfaire le roi sans emprunter à court terme, avec intérêts. Semblançay ne se rendait-il pas compte qu’en procédant ainsi il perdait d’un côté tous les avantages qu’il gagnait de l’autre en faisant l’escompte du papier qui lui était remis, puisqu’il ne pouvait pas facturer d’intérêts au roi ?
Ainsi la fausse écriture ou la fausse facture devenait l’opération indispensable pour camoufler des intérêts qu’il devait effectivement payer, le temps que rentrent les recettes qu’il avait escomptées.
D’après Paulin, Semblançay se serait confessé avant de se rendre à l’échafaud et aurait demandé à son confesseur de faire part de sa confession au roi et la Régente, pour assurer la sauvegarde du patrimoine devant revenir à ses enfants. Cette information ne repose sur rien de précis, sinon que les enfants ne furent pas inquiétés et qu’ils devaient revenir en faveur. Ce fut même un Evêque, l’un des arrière-petit-neveux de Semblançay qui reçut du roi Henri IV son abjuration de la foi protestante…
La Régente demanda à ce que le jugement rendu le soit sans préjudice du remboursement de la dette de Semblançay à son égard.
Ce qui dut l’étonner énormément, fut de ne pas trouver après sa mort, d’actifs cachés, de réserves monétaires de ses larcins. L’actif de Semblançay se résumait à un certain nombre de biens fonds soit un patrimoine certes important mais qu’une vie de labeur normale permettait d’acquérir. La ville de L’Aigle ne faisait pas partie de ses biens, preuve sans doute qu’il l’avait revendue pour rembourser ses divers prêteurs et créanciers.
Le « Système » Semblançay n’aurait-il été tout compte fait qu’un moyen de financement de la Couronne, reportant sur les particuliers la charge d’intérêts représentant la différence des termes de remise et d’encaissement de la recette publique ? L’imperfection de ce système, issu des Ordonnances de 1454 est sans doute la cause véritable de la chute de Semblançay et des gens de Finance.
La création du Trésor de l’Epargne fut du reste un échec et François 1er revint plus tard sur cette condamnation de Semblançay.
Pourquoi François 1er n’a-t-il pas pardonné à Semblançay ?
Une dernière question importante se pose. Pourquoi François 1er qui avait pardonné la trahison de Jehan de Saint-Vallier, le premier des partisans du Connétable de Bourbon, et qui commua sa peine en détention à perpétuité ne fit rien pour Semblançay ?
Portrait de Jean de Poitiers (1457-1539), sieur de Saint-Vallier Capitaine des Cents gardes de François Ier, condamné à mort par le roi pour complicité avec le connétable de Bourbon, gracié par Clouet Jean (1475/1485-1540) peintre Crédit Photo (C) RMN-Grand Palais (domaine de Chantilly) / René-Gabriel Ojéda vers 1535 Cote cliché 05-523835 N° d’inventaire MN200;B65 Fonds Dessins Chantilly, musée Condé
Je pense qu’il faut trouver l’explication dans la série de décisions que prit François 1er de retour de captivité, en 1526 et 1527. Les historiens ont désigné cette période comme le « second avènement de François 1er ». Le roi venait de remettre au pas le Parlement de Paris[vi] et les villes qui s’étaient opposées à la caution sur le Traité de Moore avec l’Angleterre. Les trois journées du Lit de Justice de 1527, les 24, 26 et 27 juillet, ont précédé de deux jours la sentence du tribunal de Semblançay.
Le Roi pouvait-il, en recadrant le Parlement sur ses seules attributions judiciaires, faire grâce à un condamné sur le premier jugement rendu après ce recadrage de compétences ? Du reste la sentence du tribunal fut immédiatement confirmée par le Parlement de Paris sur l’appel interjeté par Semblançay. Il semble bien que le Roi était devenu l’otage de la sévérité qu’il avait adoptée à l’égard de ce Parlement. D’ailleurs le Roi n’était même pas à Paris lors de l’exécution de Semblançay ce qui constitue peut-être un indice de son impuissance.
Cette affaire Semblançay eut de grosses conséquences sur l’historiographie de son règne et fut le point de départ de la légende noire de Louise de Savoie dont l’avarice fut pointée du doigt, y compris par le très docte Alfred Spont.
Mais il semble bien que Louise de Savoie et le Roi de France son fils, aient adopté dans cette affaire comme dans plusieurs autres, un profil de complémentarité, la Régente venant relayer le roi lorsque ce dernier ne pouvait pas intervenir directement.
La Régente se serait-elle sentie autorisée comme le soutiennent les historiographes de la légende noire, à venir bouleverser la France pour récupérer des sommes auxquelles elle avait un droit des plus contestables ? Ou agissait-elle sur instruction personnelle de son fils ?
Car la fortune insolente de Semblançay faisait de très nombreux jaloux tant parmi les autres titulaires d’offices que parmi les serviteurs de la Couronne voire les courtisans, qui ne cessaient de rapporter au roi telle ou telle information vraie ou supposée pour perdre le grand financier. Le roi, peu formé aux choses de la finance se sentit autorisé, sur la foi de certains spécialistes à réformer les Finances pour mettre fin au système des gens de Finance. Mais sa réforme fit long feu et le nouveau système n’apporta pas davantage de transparence que le précédent. Pourquoi ?
Parce qu’il continuait de reposer sur la vénalité des Offices, que François 1er aggrava durant son règne.
La légende noire de Louise de Savoie
Les historiographes de la légende noire, à commencer par Martin du Bellay, ces révisionnistes de la première heure, à peine trente ans après les faits, ont réinterprété l’histoire à leur manière en se basant sur des sources orales et sans avoir accès aux archives, correspondances et registres sur lesquels les historiens du 19ème siècle se sont appuyés.
La légende d’une Louise de Savoie, ennemie personnelle des Lautrec n’a aucun fondement sérieux : ainsi, dès son retour d’Italie, Lautrec est-il chargé par la Régente « d’enfourner » son procès contre le Connétable de Bourbon. Plus tard, en 1525, alors que la duchesse d’Alençon, Marguerite, la sœur du roi est en Espagne, il est chargé par Louise de Savoie, de rester en correspondance avec cette dernière. C’est lui enfin qui est désigné pour assurer la conduite de cette armée d’Italie qui repart à la conquête de Naples en 1528.
Si Louise de Savoie avait été réellement l’ennemie de Lautrec, l’aurait-elle associé à cette tâche intime de correspondant de confiance, avec sa fille qui s’activait en Espagne pour la libération de son fils ?
Les historiographes de la légende noire ont prétendu la Régente avare. Et pourtant, c’est la même Régente qui donne instruction à Semblançay de puiser dans sa trésorerie lorsque les finances royales n’y suffisent plus. C’est Louise de Savoie qui, lors de la levée d’une armée par François 1er en 1524, pour déloger le Connétable de Bourbon du siège de Marseille, offre de ses deniers 400 lances de gendarmerie (soit environ 2 400 combattants) pour venir renforcer le roi. Il y a de nombreux exemples qui montrent qu’elle n’était pas avare bien au contraire et qu’elle récompensait largement ses serviteurs, à commencer par Semblançay.
Les historiographes de la légende noire ont retenu le chiffre de 300 000 écus qui est au centre de toute l’affaire Semblançay : mais ils l’ont affecté au règlement de l’armée d’Italie. Qui elle a toujours reçu, bien que tardivement, les sommes nécessaires au règlement de ses troupes. Du reste, aucun des deux jugements de 1524 ni de 1527 ne donnera le moindre mot de cette affaire, montrant ainsi que la légende noire fut complètement inventée après coup pour nuire à la mémoire de Louise de Savoie.
Que Louise de Savoie ait été l’ennemie d’une personne particulière de la famille de Foix, la belle comtesse de Châteaubriand, maîtresse de son fils, n’est pas pour étonner. Elle l’éloigne de la Cour dès lors que son fils a des difficultés (lorsqu’il est blessé à la tête en 1521 et après Pavie en 1525). Il faut penser qu’elle était sans doute jalouse de n’avoir aucun moyen de pression sur Françoise de Foix, la petite sœur du Maréchal de Lautrec. Mais à son retour de captivité, Louise de Savoie présente Anne d’Heilly, l’une de ses dames d’honneur, à son fils : la future duchesse d’Etampes, alors âgée de dix-huit ans, le séduit et remplace rapidement Françoise de Foix dans le cœur du roi.
Anne de Pisseleu (1508-1576), duchesse d’Étampes par Corneille de Lyon (vers 1500-vers 1575) (attribué à) Crédit photographique Photo (C) The Metropolitan Museum of Art, Dist. RMN-Grand Palais / image of the MMA huile sur bois H 0,178 L 0,143 Cote cliché 12-564859 N° d’inventaire 29.100.197 Fonds Peintures New-York, The Metropolitan Museum of Art
Comme on le voit, chacun des épisodes de la légende noire est basé sur une information véritable mais corrompue par un usage totalement erroné.[vii]
*****
Pouvait-on pardonner à Louise de Savoie, une femme, au XVIème siècle, d’être plus intelligente que beaucoup d’hommes et d’avoir sauvé la France dans l’un des épisodes les plus sombres de son histoire ?
_____________________________________________
[i] Guillaume Prudhomme fut Receveur général de Normandie, puis Général des Finances après le décès de Thomas Bohier puis Trésorier de l’Epargne après la démission de Babou en 1525. Quant à Jean Prévost, il était l’un des subordonnés et « allié » de Semblançay, ancien Trésorier de l’Extraordinaire, devenu Général de Guyenne.
[ii] Toute cette affaire est singulièrement obscure dans la thèse d’Alfred Spont. Il y a tout lieu de penser que les deux affaires sont disjointes et que si ces deux-là étaient poursuivis par la Chambre des Comptes c’était pour d’autres raisons : peut-être les mêmes que Semblançay puisque l’exemple de la défiance à l’encontre des gens de Finance venait du roi lui-même ? A savoir des irrégularités dans la gestion des comptes publics ?
[iii] Il ne peut s’agir que du nom francisé d’un membre de l’illustre famille florentine des Albizzi qui fut longtemps concurrente des Medicis.
[iv] Non remise de 13 000 écus destinés au roi de la part du Cardinal d’’York, appropriation de la vente d’office à son neveu (bien qu’il semble y avoir été autorisé oralement par le roi), cadeaux privés reçus pour des marchés publics, etc…
[v] Les prêts à intérêts, assimilés à l’usure, étaient interdits. Le fait de prendre sur des recettes royales, des intérêts, était interdit, même si ces intérêts servaient à couvrir des sommes privées empruntées avec intérêt.
[vi] Voir à ce sujet l’article sur ce Blog : « Le Retour du roi : le Lit de Justice de 1527 ».
[vii] Cet article a été rédigé à partir de la Thèse d’Alfred SPONT Semblancay ( ? -1527) – La Bourgeoisie Financière au XVIème siècle Paris Hachette 1895 Livre téléchargé sur GALLICA – BNF et à partir de l’article Louise de Savoie et Semblançay Paulin Paris Revue Historique Tome 18 fasc. 1 (1882), article téléchargé sur Jstor.
[…] De retour en France, les premières mesures de François 1er sont prises pour restaurer son autorité. L’année suivante, en 1527 il s’emploie à casser toutes les séditions des communes et des parlements survenues pendant la Régence de sa mère. Voir à ce sujet l’article sur le Lit de Justice de 1527 et sur le procès de Semblançay . […]